Terminaux mobiles B2B : une alternative sûre aux smartphones
By Anais Masetti - 17 septembre 2020
Traduit de langlais par Margaux Cervatius
Des terminaux de paiement aux applications professionnelles, en passant par les scanners de codes QR, les travailleurs sur le terrain ont aujourd’hui un large éventail d’appareils et de technologies à leur disposition. La digitalisation du travail s’est révélée très avantageuse en augmentant l’efficacité, mais elle a également fait apparaître de nouveaux enjeux.
Cyberattaques, détournement d’applications, complexité de déploiement, vol d’appareils… ce ne sont là que quelques-uns des problèmes que rencontrent couramment les entreprises avec des employés dépendant d’appareils mobiles. Selon un récent sondage mondial réalisé auprès d’experts de la sécurité, deux entreprises sur dix ont déjà subi une cyberattaque mobile et plus de 33 % des entreprises ne sécurisent pas correctement leurs appareils mobiles.
De plus, l’utilisation de plusieurs applications et appareils au travail peut créer de grandes banques de données non consolidées, avec le risque de passer à côté d’informations précieuses.
Early Metrics a noté une startup en forte croissance qui essaie de répondre à tous ces enjeux. Nous vous expliquons ci-dessous comment Famoco, basée à Paris, a pris le monde d’assaut avec ses terminaux mobiles B2B.
Appareils professionnels pour les travailleurs mobiles
Famoco développe des terminaux mobiles sécurisés ainsi qu’une plateforme SaaS pour les contrôler à distance.
Similaires à des smartphones, ces terminaux sont principalement utilisés pour accepter des transactions par carte sans contact, code QR ou reconnaissance biométrique et faciale. Ils peuvent également servir à valider l’identité d’une personne ou certains documents, comme des titres de transport ou des bons de réduction.
Famoco a également conçu un système d’exploitation Android qui garantit la sécurité des données collectées. Pour encore plus de sécurité, les appareils n’ont aucune valeur marchande (ce qui limite le risque de vol) et peuvent être localisés sur la plateforme (ce qui réduit le risque de perte). Les applications sur les terminaux mobiles sont elles aussi limitées afin d’éviter un mauvais usage de l’appareil.

Les terminaux de la startup peuvent être utilisés dans une variété de secteurs et d’activités, dont les réseaux de transport urbain, les télécommunications, les points de vente, les services de soins, l’événementiel, la gestion d’installations, et plus encore.
À l’issue du processus de notation, en février 2020, la startup s’est placée dans le top 1 % de plus de 3 000 startups notées, démontrant ainsi un très fort potentiel de croissance. Malgré un paysage concurrentiel très dense composé à la fois de nouveaux entrants et d’acteurs historiques (Wizway Solutions, Actoll, T-Smart…), l’offre intégrale de Famoco lui confère un avantage considérable. Sa technologie n’est pas exclusive, mais la startup a réussi à développer un produit et un business model scalables, ce qui lui a permis d’agrandir son équipe et de se développer à l’international très rapidement.
Et si ce n’était que le début pour Famoco ?
Famoco semble avoir un avenir brillant devant elle, puisqu’elle s’est forgé une solide expérience avec ses clients et partenaires, parmi lesquels Orange et Alipay.
Un cas d’usage particulièrement intéressant des solutions de Famoco est la digitalisation du Programme alimentaire mondial des Nations Unies. Cela permet de scanner des bons alimentaires sous forme de cartes électroniques NFC mais aussi de suivre de façon sûre et précise l’état de santé des participants. La startup affirme que « l’élimination des silos d’information et de la paperasse permet de réduire les coûts annuels de suivi de 74 %. Les ressources peuvent alors être utilisées pour augmenter de 17 % le nombre de bénéficiaires du programme, sensibiliser le public et réduire le niveau de malnutrition dans les communautés vulnérables. »
De plus, le début de l’année 2020 a marqué deux étapes importantes pour Famoco : la startup a totalisé plus de 300 000 terminaux distribués dans le monde entier et a levé 20 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement. Ce financement vient s’ajouter au tour de table précédent de 25 millions d’euros et permettra à la startup d’étendre encore plus ses activités en Afrique, où elle souhaite apporter des solutions pour l’inclusion financière. Déjà présente dans 38 pays africains, la startup espère avoir un effet sur le bien-être financier des communautés démunies en facilitant l’accès à de nouvelles méthodes de paiement.
En l’espace de quelques années, Famoco s’est discrètement mais sûrement fait sa place sur le marché mondial des paiements et des terminaux B2B. Nous tenons à garder notre indépendance vis-à-vis des startups notées, mais nous ne pouvons qu’applaudir la polyvalence des produits et l’impact social positif de la startup. À mesure que ses ambitions et sa présence internationale se développent, il sera intéressant de voir comment Famoco affrontera la concurrence des géants comme Ingenico et Verifone.